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Le départ de chez nounou : comment gérer les départs du soir!

Qu’est-ce qu’un départ d’enfant ?

Enfant qu’il faut vite habiller parce que maman ou papa est pressé. Enfant qu’il faut vite habiller parce que nounou qui vient de travailler au minimum 10h voudrait enfin s’occuper des siens.

Les enfants passent beaucoup de temps avec leur nounou et il est normal qu’ils s’attachent à elle. Cependant, il arrive un moment où ils doivent quitter la nounou pour aller à l’école maternelle ou pour d’autres raisons. Il est important de savoir comment gérer ce départ afin que ce soit le moins difficile possible pour l’enfant. Voici quelques conseils.

Comment gérer le départ de chez nounou sans angoisse ?

De nombreux parents se sentent angoissés à l’idée de devoir laisser leur enfant à la nounou. Cependant, il y a quelques conseils à suivre pour faciliter la séparation. Tout d’abord, il est important de bien préparer l’enfant à l’arrivée de la nounou. Il faut lui expliquer ce qu’il va se passer et le rassurer. Ensuite, il est conseillé de rester à proximité de l’enfant pendant les premières minutes et de ne pas hésiter à lui faire des câlins. Enfin, il ne faut pas oublier de rester positif et de ne pas montrer son angoisse à l’enfant.

Comment gérer le départ de chez nounou ?

Prenez rendez-vous avec la nounou pour parler de la situation et de vos souhaits.
Préparez votre enfant à l’idée du départ en lui expliquant ce qui va se passer.
Prévoyez une période de transition en essayant de garder le contact avec la nounou après son départ.

Le départ de chez nounou est un moment difficile pour les parents et les enfants. Les enfants ont besoin de temps pour s’habituer à la nouvelle situation. Les parents doivent être patient et compréhensifs. Ils doivent aussi discuter avec les nounous pour savoir comment gérer le départ.

Comment gérer le départ de chez nounou : les conseils d’une professionnelle

Le départ de votre enfant de chez sa nounou peut être un moment difficile à gérer, surtout si vous êtes attachés à elle.

Pour le départ de chez nounou, il y a plusieurs choses à prendre en compte. Tout d’abord, il faut s’assurer que votre enfant se sente à l’aise avec le nouveau arrangement. Ensuite, il faut s’assurer que vous avez tout ce dont vous avez besoin pour le départ, comme les vêtements et les affaires de votre enfant. Enfin, il faut s’assurer que vous avez un plan pour le départ, afin que vous sachiez où vous allez et comment vous y arriverez.Il est important de bien gérer le départ de chez nounou en parlant avec votre enfant et en lui expliquant ce qui va se passer. Il est également important de s’assurer que votre enfant se sente à l’aise avec le nouveau arrangements et qu’il a un endroit où aller jouer et se détendre.

Le départ de chez nounou : le récit

Petit ange qui jouait tranquillement devient subitement infernal, criant, pleurant, se roulant parfois même par terre, ne voulant pas s’habiller sous les yeux impuissants des parents et sous votre regard gêné: « si si à l’instant il jouait tranquillement , il n’a pas pleuré de la journée, tout se passait bien» tente on parfois de justifier. Ou bien encore, alors que l’on s’occupe de raconter la journée de bébé avec une maman, les autres loulous se chamaillent, crient, pleurent, . « Dring Dring » suffit à ce que le calme tranquille se transforme en tornade hurlante. Les plus grands poussant des cris de joie en courant se cacher. Mais aussitôt leur cachette découverte, cette joie se transforme subitement en pleurs.

Beaucoup d’entres vous ont une difficulté à gérer ces moments et surtout à les supporter jours après jours. La faute est remise sur les parents, la mauvaise éducation.

« c’est normal les parents ne disent rien, ils lui passent tous ses caprices, c’est l’enfant roi. » Si cela défoule cela ne résoud en aucun cas le problème !

On l’a toutes dit un jour ou presque toutes !

Peut être cela est parfois vrai. Chez eux, mais cela ne nous regarde pas. En tant que professionnelles notre regard doit être professionnel et ne pas rejeter la faute de notre incompétence à gérer ce moment mais plutôt l’assumer. Etre profesionnelle c’est savoir se remettre en question. Cet enfant n’était pas roi chez moi toute la journée donc il n’a aucune raison de l’être maintenant : à moi d’ apprendre à gérer ce moment.

Se pose toujours la question de savoir à qui revient la responsabilité et donc l’autorité à ce moment précis: à l’assmat ou aux parents . Certaines vont s’appuyer sur le côté juridique de la responsabilité : et si un accident arrivait ? d’autres vont mettre en avant les règles propres à leur maison « chez moi on respecte mes règles ! »

Malheureusement certaines ne se posent aucune questions et vont jusqu’à rendre l’enfant sur le pallier, dans l’escalier, voire l’ascenseur et même sur le parking. Bien triste image de notre profession !

Vous êtes beaucoup cependant à vous sentir impuissantes, dépassées tout comme je l’ai parfois été dans le passé.

Quand j’ai démarré ce métier, j’étais une maman comme vous toutes avec de l’expérience puisque mes enfants avaient pour le dernier 6 ans.

Je reprends.

Quand j’ai démarré ce métier, j’étais une maman comme vous toutes qui croyait avoir de l’expérience pour m’occuper des enfants des autres.

Occuper oui !mais gérer avec autorité bienveillante et calme. parfois même des petits monstres!

Il y a une énorme difference entre élever ses enfants et être professionnelle de la petite enfance, chose que j’appris jours après jours !

Je n’avais eut jusque là, avec chance surement, qu’à compter jusqu’à deux d’un ton ferme pour me faire obéir. Personne chez moi n’avais osé me laisser compter jusqu’à trois en me regardant. Et encore moins une fois le chiffre trois ayant été énoncé partir en courrant faire « le cirque » dans toute la maison !

Et c’était bien ce qui se passait le soir quand la sonnette des parents retentissait !

Etait ce ma douce voix mais il fallait que je revoie mon comptage : les périscolaires prenaient mon « attention je compte jusqu’à trois » pour « attention 1,2,3 partez !!! »

Je grossis le tableau, certes, mais ce n’est pas loin de la réalité.
Pour les touts petits c’était différent.

C’est ainsi que la première année Petit M. qui venait d’être « arraché » brusquement à son jeu pour être habillé, se mettait à hurler. Et c’était ainsi tous les soirs ! Etait ce parce que son papa si attentionné d’habitude ne s’interêssait même pas à ce qu’il était en train de faire. ? Après une si longue abscence ! Le papa de M., heureusement très grand et sportif, devant ces cris stridents empoignait son fils sous le bras et filait ainsi !

Avez vous vu déjà un paquet gigoter ?

« Mon » petit M. si gentil devenait alors un paquet avec des pieds et des bras. Un paquet qui faisait beaucoup de bruit !!! et qui était malheureusement considéré à ce moment là tel quel et non plus comme un petit être. Mais surtout un paquet dont il fallait vite me débarrasser ! C’était gentil à lui de se sauver au plus vite, la plupart des parents n’interviennent pas et laisse petit monstre se déchainer sur tout ce qui passe sans réagir et sous vos yeux inquiets.

Alors je me suis posé la question : et si ces petits monstre n’en étaient pas….et si c’était moi qui leur donnait la possibilité de devenir des petits monstres. Moi qui leur donnait des limites au cours de la journée, moi qui écoutait leur besoins, comprennaient ils pourquoi maintenant je ne les écoutaient plus, pourquoi je ne répondais plus à leurs besoins?

Quand M. se frottait les yeux je répondais à son besoin en le couchant. Quand M. tombait je répondais à son besoin en le consolant et là, plus personne ne prêtait attention à lui. Pire : on voulait lui enfiler un blouson tout en discutant entre adulte et en l’ignorant bien que l’on parla de lui…..comme un paquet que l’on emballe.

Je n’osais faire preuve de trop d’autorité ayant peur que cela puisse être mal perçu

Et si l’enfant ne comprenait pas non plus pourquoi papa et maman ne disait rien. ? Et si, comme dans un couple, les enfants ressentaient aussi cette bataille muette quand l’un dit non et que l’autre n’acquiesce pas.

J’avais pourtant beaucoup lu (à défault d’une formation adaptée….) et c’était comme quand on devient maman….on a beau lire des livres rien ne nous prépare à la pratique.

Certaines ont l’autorité naturelle. C’est ainsi que mon « binôme » des sorties est dotée d’un organe puissant et bien pratique : une voix qui peut soudainement surgir du fond des cavernes et peut faire trembler d’effroie pour qui l’entend la première fois.

Un jour, alors qu’un enfant dont elle avait la garde s’éloignait un peu trop et se dirigait vers la barrière mal refermée elle l’appela d’un ton ferme.

Elle n’avait prononcé que son prénom mais subitement il y eut un silence dans le parc qui dura qq minutes. Les oiseaux s’arrêtèrent de chanter, les enfants de courir et de crier, les mamans de parler. L’enfant surpris s’arrêta net et la regardant de loin compris vite l’interdit et fit demi tours. Impressionant, un peu violent pour l’oreille la plus proche mais tout de même, je dois l’admettre, efficace quand un enfant se met à courir plus vite que nous afin qu’on ne le rattappe pas et risquant de se mettre en danger!

Il m’arrive encore aujourd’hui de me tourner vers elle lorsque je ne veux pas laisser les plus petits pour lui demander d’appeller un plus grand parmis le brouhaha !

Mais plus que sa voix, son être est doté d’une autorité qu’elle n’hésite pas à mettre en avant devant les parents, courage que je n’avais pas.

Il était un constat : ma voix douce n’osait pas intervenir devant les parents, par timidité, par réserve, par peur…enfin pour plein de raison dont il faudrait faire une analyse plus poussée!!!!!!et quand ma voix se faisait entendre, elle n’était pas entendue.

Force de ce constat, j’ai beaucoup regardé autour de moi comment faisaient mes collègues.

J’ai beaucoup écouté aussi. J’ai encore lu et je me suis dis que comme tout élève peu doué il suffisait de beaucoup apprendre et qu’à force de travail, moi aussi je pouvais y arriver.

Bien sur quelques personnes me dirons « moi de mon temps » Certes du temps où l’éducation violente était ancrée profondement dans notre culture. Qui aime bien châtie bien !Mais c’était de leur temps,

Et moi depuis le temps j’ai appris.

Il est important et de préciser à l’enfant dès le premier jour d’accueil que c’est vous qui avez l’autorité tant qu’il est chez vous afin qu’il sache quelle est la personne détentrice de l’autorité. Honnêtement je n’y pense pas mais pour avoir consulté mes collègues cela fonctionne bien.

Pour bébé, il faut prendre le temps. Et oui ! A ces parents que l’on voudrait justement voir vite partir il faut leur demander du temps. Accepter qu’une partie de notre maison privée soit dans un espace donné et dans un temps précis un espace public. Je vais faire hurler celles dont les pe rentrent les pieds crottés jusque sur le tapis du salon, celles dont les pe s’installent 1h sur le canapé pour raconter leur vie privée tandis que votre repas n’est pas prêt et qu’il est déjà 20h etc…..mais cette gestion là aussi s’apprends.

Donc papa ou maman qui a enlevé ses chaussures ou mis des surchaussures va donc prendre le temps de s’interresser au jeu de son enfant, va l’accompagner à le terminer et ainsi le jeu terminé, les retrouvailles se font en douceur. Cela n’aura durée que quelques minutes. Il est possible en expliquant la démarche d’intégrer ce temps au contrat……Cela ne marchera peut être pas avec tous les enfants. Certains ont besoin d’exprimer et d’évacuer tout comme nous leur journée : cela passe parfois par les pleurs comme moyen de communication mais dire à l’enfant « je te comprends, tu as eut une longue journée, tu es fatigué, tu n’as pas envie de quitter ton jeux, papa et maman t’ont manqué , je te comprends» l’aidera à poser ses émotions plus facilement car il sentira qu’on l’a compris. Cela l’aidera progressivement à mieux gérer son trop plein

Et pour les plus grands ? Et bien c’est pareil ! Finir son puzzle, finir l’histoire, que le parent écoute l’enfant raconter le livre qu’il vient de lire avec vous, qu’il écoute l’enfant 3 mn, qu’il s’interresse à sa journée et vous verrez que l’enfant tout simplement suivra le parent sans crise. L’idéal étant d’anticiper ce départ : Ranger les jeux en expliquant que papa ou maman va arriver et que l’on veut se départ dans le calme. Faire un temps calme en attendant les parents.

Enfin presque tout le temps, parce que parfois cela ne marche pas ! Parfois il faut vraiment poser les limites :

1)Reconnaitre et reformuler le désir de l’enfant : « tu as envie de courir, tu as envie de crier »

2) Reexpliquer les règles, expliquer à l’enfant que son comportement ne peux plus durer « ici on ne court pas quand maman arrive…..etc….expliquer pourquoi (je ne peux pas parler avec les parents, le bruit que tu fais dérange les autres enfant et les fait pleurer etc……)

3) Rediriger l’action : « tu pourras courir demain au jardin » »tu pourras jouer avec maman en arrivant chez toi »

Proposer d’autres choix : tu peux aller faire du bruit dans la chambre pendant que je discute avec maman » « tu préfère t’habiller tout seul ou que je t’aide ? » « tu préfère t’asseoir par terre ou sur la chaise avec le livre »« tu veux finir l’activité tranquillement ou ranger les jouets » « tu préfères lire en attendant que papa ou maman nous rejoigne ou rester assis avec doudou »
Les règles seront définies et expliquée lors d’un temps calme.Les écrire sur une feuille, l’enfant après lecture devra acquiescer qu’il a bien compris et signer la feuille.

Afficher ensuite la feuille.

Avant l’arrivé des parents faire lire la feuille par l’enfant pendant un jour ou deux (plus si nécessaire).

Ensuite la faire lire à l’enfant uniquement si la consigne n’est pas respecté et au moment où elle n’est pas respecté( sans s’énerver!) Les enfants qui ne savent pas lire l’auront un peu apprise et vous les aiderez juste un peu s’il oublient certains mots

Expliquer à l’enfant de quoi sera faite la journée et comment s’organisera le départ permet donc de prévenir crises et conflits.

Il arrive encore quelques couacs lors des départs mais tout en conservant ma voix douce les départs sont bien plus sereins et ne sont plus sources d’angoisse.

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